La Haine
Realisé par Mathieu Kassovitz, France [1995].
Couronné d'honneurs et apprécié par le public, ce film réussit à dépasser les limites d'un cinéma culte, comme la pierre de touche, sinon la première pierre, d'un genre en émergence : le cinéma de banlieue.
La Haine est sans doute le plus connu des films de ce genre qui, comme le western, se rattache indissociablement à une topographie particulière, qui constitue l'inspiration fondamentale et du décor et de la thématique des films.
Mise en évidence par les racines étymologiques du terme banlieue, cette topographie nous rappelle que ses habitants sont ainsi « bannis » du lieu privilégié, le centre-ville, pour produire « l'exclusion intrinsèque » des personnages qui domine dans ce film.
Les protagonistes s’ennuient pendant des heures – sans emploi, sans argent, et sans éducation - leur jeunesse se perd. Ils commirent des illégalités. Ils font face à l’injustice et à la brutalité de la police. Ils sentent de la révolte. Ils disent des conneries.
Il y a alors bien les ingrédients qu’on pourrait espérer trouver dans un ‘film banlieue’: la violence, la discrimination sociale, culturelle et raciale, le chômage, les minorités sans représentation, l’exclusion urbaine, les difficultés économiques, la brutalité de la police, une baisse scolarisation des sujets et l’inexistence des possibilités pour une vie meilleure. Ils y sont tous, et bien la globalization aussi!
Comme a dit Kassovitz lui-même : «Ce film a fait le tour du monde car il représente un problème international.». On le voit bien à Paris, comme on l’a vu à Los Angeles, et comme on le verra on ne sait pas où la prochaine fois.
1 Comments:
este filme é simplesmente espectacular! já o vi há cerca de 5 anos e adorei - a realidade nua a crua! o teu post explica-o na perfeiçao! e como eles dizem no fim: "jusqu'ici tout va bien... le problème c'est l'atterrissage."
1 beijinho
*marta* (de CPRI)
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